Plus de 55 ans
Bonjour à toutes,
Voilà je suis nouvelle depuis le 24 mai dernier. Je n'ai pas l'habitude des forum. Est-ce du à mon âge ? Je n'en sais rien mais je me dis que je dois faire un effort si je veux continuer dans la durée ce programme.
Je pense que se sentir soutenue est très important.
Si j'ai fais ce nouveau post c'est que je me sens un peu perdue au milieu des autres. Beaucoup de jeunes avec des enfants. Moi, je n'ai plus d'enfants à la maison, ils sont tous mariés et parents également.
Je sais que vu mon âge, j'ai beaucoup plus de mal à perdre du moids .... par contre pour en prendre pas de soucis :-)
J'en suis au carnet EME à remplir.
Y a t'il d'autres personnes qui en sont au même point que moi et qui voudraient m'accompagner sur ce chemin ?
PS : mêlme si vous êtes plus jeunes vous êtes évidemment les bienvenues :-)
A bientôt j'espère
Bisous à toutes et bon courage
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Moi, j'ai suspendu jusqu'à lundi la poursuite du programme où je dois faire la différence entre la petite faim, la bonne faim et la troisième faim dont le qualificatif m'échappe pour le moment parce que mes pensées sont ailleurs :
-j'ai envie de m'acheter un pull qui me plaît sur internet. Je n'en n'ai pas besoin mais je sens que je vais le faire parce que j'hésite depuis trop longtemps
-demain matin aux aurores (aux horreurs), je prends le train pour Paris pour montrer mon anatomie et la suite vous la savez. J'avais des obligations samedi et dimanche que je vais assumer de mon mieux avant de rentrer dans mes "petites nattes" (je trouve que c'est plus joli que pénates)
Donc à lundi à toutes
Merci pour vos très justes considérations sur le poids, la silhouette qui ne nous plaît pas et nous rend si vulnérables.
Quand donc nous plairons nous ? quand donc serons nous bien dans notre peau même si elle est un peu trop large ? L'étroitesse du corps des mannequins, surtout leurs cuisses m'effraie souvent.
C'est dommage que nous résidions aux quatre coins de la France. Par moments, il me vient le rêve qu'on se trouve, se retrouve toutes ensemble, qq part.
Bonjour Marie,
Demain, enfin de tes nouvelles, nous sommes dans l'attente, à tes côtés, et ça c'est fantastique !
Oui, ce serait bien de se retrouver, et d'ajouter un cinquième coin à la France, après tout, le Belgique, c'est pas loin.
Alors, toute proche de toi,
Posset
Comment vas-tu Marie? On pense bien à toi..
A l'expérience, c'est très difficile de confier l'intime aux proches comme aux moins proches. Deux exemples :
- pb de poids à perdre :
Il y a ceux qui nous trouvent "très bien comme ça" alors que justement on ne se plaît pas, on est mal dans son corps trop large et "ils" vont faire tout, avoir tous les argments du monde, y compris celui de la santé dans le genre "vaut mieux aller chez le boulanger que chez le médecin !". Ils vont faire tout pour nous convaincre que l'on se trompe. Ce n'est pas grave, ce ne serait pas grave si nous n'étions pas justement un peu fragile sur ce plan là.
Il y a ceux qui vont tout de suite nous donner des recettes : des médecins, à voir, des livres à lire, des régimes à nous conseiller alors que justement on ne leur demande qu'un peu d'écoute, surtout pas de conseil juste un peu de bienveillance, disons l'expression psy : de neutralité bienveillante. Oui, je sais le terme est éculé mais il convient bien
Il y a ceux qui vont essayer de nous démontrer que l'on se trompe que de toute façon "on" a déjà fait tant et tant de tentatives que de toute façon cela n'en n'est qu'une de plus et qu'elle sera, comme les autres, vouée à l'échec
Il y a ceux qui régulièrement (ou non) vont nous demander : "tu vas bien ? tu es sûre ?" "t'as perdu combien de kg ?" "seulement ça ?" ou bien "Oh c'est trop, tu ne tiendras pas" "tu peux rester comme ça, tu es très bien maintenant"' et en route pour une "bouffe" rien que pour voir si on tient encore le coup devant la nourriture que justement on a essayé de limiter à grand peine ou non. Déjà que c'est assez difficile de passer devant les patisseries sans entrer ...
Ils sont tous bien intentionnés mais sans le savoir, ils sabotent notre motivation, notre persévérance et finalement jugent nos choix et ça, avec le temps c'est assez difficile à supporter
-pb de santé (le mien par exemple)
- Il y a ceux qui vont tout de suite demander :"alors tu vas aller où pour te faire soigner ?" "Tu vas là ! Ah mais tu devrais aller plutôt à... achète une perruque" et vlan voilà encore les conseils qu'au surplus on ne demandait pas.
- il y a ceux qui vont tout de suite chercher à te rassurer, à minimiser "Tu sais ma belle-soeur, ma cousine a eu ma même chose et elle ect..." "Tu sais, "on" soigne ça très bien maintenant surtout quand c'est pris à temps !" mais qu'en savent-ils si, justement c'est pris à temps ???
- Il y a ceux qui vont prendre une tête d'enterrement comme si "on" était déjà avec un pied dans la tombe et l'autre sur le chemin de la vertu (sourires)
-Il y a ceux qui s'effondrent et qu'il faut rassurer, consoler, réconforter, en général ce sont les très très proches : enfants, conjoint, amis très chers et un peu fragiles.
-il y a ceux à qui il faut rendre des comptes : "alors, tu en es où dans les traitements ? et après tu fais quoi, tu feras quoi ?
-il y a en apparence, les plus faciles : ceux qui vous tournent le dos par panique perso, par incapacité à assumer ce que nous arrive, qui peut savoir ? C'est assez facile parce que ceux là ne nous embêtent pas, n'interfèrent pas sur un quotidient déjà assez à charge mais quel crève coeur quand ils faisaient partie de ceux sur qui on croyait pouvoir s'appuyer un petit peu.
Pour tous ces motifs et sans doute pour d'autres que j'oublie, là tout de suite, il n'y a que mon chéri qui sait et qui attend comme moi, vendredi pour en savoir plus.
Et au jour d'aujourd'hui, je ne sais tj pas si je vais en parler à mes enfants (dont une fille...), mon p'tit frère (60 ans quand même) qui sort tout juste de traitements d'un k de la prostate. Et je ne sais pas davantage comment le leur annoncer :
-en banalisant car après tout, j'en suis au quatrième et je vais plutôt bien sur le plan de ma vitalité : jamais un rhume, jamais un affection quelconque et plutôt bon pied et bon oeil. Par ailleurs, je suis passée par toutes les "musiques'" pour éradiquer ces cellules atypiques, donc je connais toutes les partitions qu'on va me jouer !
-en les mettant devant le fait accompli, lorsque j'aurais été "traitée" et que ce sera fini ? mais ça dépend quel traitement me sera appliqué et comment j'en sortirai. Ca je ne le saurai pas tout de suite et pas vendredio.
C'est facile de ne rien dire pour le moment parce qu'ils habitent à plus de 300 km de moi mais la fin d'année approche et ils vont venir...
Enfin, j'ai eu l'occasion de remarquer depuis plus de vingt ans que le regard des autres changent quand on leur annonce qu'on est atteint "d'une grave maladie". Inconsciement, "ils" ont tendance à vous enfermer dans la maladie, ne plus vous parler que de ça et ça, ça n'aide pas à voir les petites fleurs des champs derrière les nuages momentanés de la vie que de toute façon le vent poussera et balaiera.
Pour moi, je suis étonnement sereine, si, si - et confiante pour la suite, si, si - et c'est bien le plus étonnant.
Les rares séances quotidiennes de MPC y sont sans doute pour qq chose et que je puisse "en parler" ici aussi peut-être ? sans doute ? sûrement ?
Merci à toutes de m'avoir lue et Hauts les coeurs !
Merci Marie de nous faire partager ces réflexions. Il est vrai que l'on se sent souvent démunis, pauvres, incompétents devant la souffrance, la maladie.
Que peut-on faire à part se taire et écouter avec cette neutralité bienveillante. Serait-ce la peur de mal faire qui nous met souvent "à côté de la plaque" ?
Je t'accorde en tout cas, toute mon attention,et te porte dans mes pensées dans ton attente de résultat.
Avec toi,
Posset
Merci, merci à toutes et de tout coeur.
Demain vers 12h, les mamographie et échographie auront précisé l'ampleur, la localisation, la taille des atteintes aperçues de manière diffuse à l'IRM. Voici quinze jours, je me réjouissais de passer un examen (IRM) indolore et je supputais que celui-ci rendait inutile l'emploi (barbare) de la mamographie. Il n'en n'est rien.
Pour vous faire sourire, une de mes connaissances, courroucée par trop de souffrances mal supportées lors d'une mamaographie, a dit au praticien qui rouspétait parce qu'elle manifestait son désagrément :
"Et si l'on vous mettait "les choses" dans l'appareil où vous mettez mon sein et qu'on les aplatisse comme vous le faites, vous diriez quoi ? vous seriez content ?"
Une autre a dit, si l'on dépistait le k de la prostate ou des testicules de la même manière, y'a longtemps qu'on : les hommes, les ingénieurs ad hoc auraient inventé un appareil un peu moins barbare.
Ce qui est fou, c'est que j'ai un moral à renverser les montagnes et que ce n'est pas feint
Allez comprendre !
Je ne serai pas de retour avant dimanche soir tard sur cet écran
Bonsoir Marie, bonsoir à toutes et à tous,
Voici une somme de réflexions extraordinairement justes! D'abord sur la maladie. En effet, nous ne savons pas gérer la maladie , qu'elle touche proches ou moins proches. Au lieu de rester "naturel-le-, on se débat dans des circonvolutions insensées pour tenter de rassurer l'être aimé. Probablement parce que l'on a peur de la maladie.
Pour le poids, ensuite. Cela semble "pure vanité" que de considérer son corps d'un regard critique. Oui mais voilà, nous ne sommes pas que de purs esprits, et ce corps nous accompagne tous les jours. On a besoin de l'aimer! Et n'oublions pas les clichés de la normalité qui sont véhiculés par les pubs et les médias!!! Perso, je me suis déjà prise en flagrant délit de découpage de la taille des étiquettes de mes vêtements!
Il y a également autre chose: Marie, tu ne vois autour de toi que des personnes pétries de bonnes intentions. Je n'en suis pas si sûre de mon côté! Je ne suis pourtant pas particulièrement parano. Mais je crois que mon entourage me préfère "légèrement" enrobée", car, dans cet état, mon estime de moi est écornée et je suis plus malléable et plus vulnérable. Je n'ai pas encore compris pourquoi je me risque régulièrement à me charger de kilos supplémentaires! Pour paraître plus aimable? Parce que j'hésite à rendre une image "parfaite" alors que je sais pertinemment que je ne le suis pas? Pour éviter de faire de l'ombre à quelqu'un? On parel couramment de kilos protecteurs, mais protecteurs de quoi? Pas de vannes, en tout cas. Peur d'être trop belle? Je ne sais pas. Du moins pas encore...
Bises et bonne soirée
Sophie-Anne
Haut les coeurs effectivement Marie ! quel beau témoignage ! On ne peut que s'incliner et te soutenir mentalement. Je suppose que dans ces cas là, l'important est d'aimer la Vie .
Merci Marie !
Et pour répondre à ton poème, (magnifique Charles Peguy !!!), qui est sublime, relisez Edmond Rostand dans Chanteclerc :
" C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière ! "
Amicalement
Bonsoir a toutes
@ Marie, je t'avais fait un lon,g message hier soir, et je constate avec exapération qu'il s'est perdu dans les limbes de l'informatique..
Je ne disais pas plus que les autres compagnes du post et souhaite de tout coeur que tout se passe au mieux pour toi, que t'écrire de plus ? mais nous sommes toutes la pour te lire.
Pour conforter ton histoire de mammo, la dernière fois ou j'y suis allée, la personne qui fait les clichés (clichétologue ?? :-)
me racontait au moment ou elle prenait mon sein pour une simple crepe, qu'au cours des semaines précédentes, elle avait entendu des cris inhumains qui venaient d'un cabinet ou se passait un examen, ces cris étaient effrayants et bien sur comme plusieurs de ces collègues,elle était accourue vers l'endroit d'ou venaient ces cris, pour constater justement qu'il s'agissait d'un monsieur qui faisait une écho de ces coucougniettes et qui hurlait parcequ'on lui écrasait, un peu, et surement aussi fort que pour nous quand on nous écrase les seins et ce dixit la dame qui me faisait les clichés et qui était passée par la elle aussi.
Evidemment ca pourrait preter a sourire, car on se dit "ah ces hommes" mais bon il faut aussi penser que ce monsieur n'était surement pas la pour le plaisir de faire des clichés et d'hurler.
Ou en êtes vous au niveau du programme je devrais pour ma part effectuer l'exercice qui consiste a déguster un aliment préféré mais je ne sais pourquoi, je cale sur ce truc qui est resté en stand bye.. je vais attendre d'aller u peu mieux dans ma tete pour repenser a cet exercice, dommage qu'on ne puisse sauter certains exercices et choisir celui qui nous convienne en fonction de nos états d'ame ou de vie.
Bonne continuation a toutes et au plaisir de vous lire